27/05/2022
Dans le paysage médiatique actuel, les nouvelles et le flux d'informations sont plus rapides et plus accessibles que jamais.
Dans le paysage médiatique actuel, les nouvelles et le flux d'informations sont plus rapides et plus accessibles que jamais.
Cela signifie qu'il y a moins d'occasions d'enquêter, ou de vérifier l'exactitude de diverses histoires et déclarations avant qu'elles ne soient présentées par les médias et partagées par les consommateurs.
Les "fausses nouvelles" font désormais partie du cycle d'information perpétuel des médias, les autorités et les gouvernements essayant de suivre ou de contester les histoires présentées.
Les journalistes et les réseaux d'information mènent également une "guerre" de la désinformation sur plusieurs fronts. Dans leur course à la pertinence, ils sont souvent complices, sans le savoir, de la diffusion de la désinformation.
Pour contrer cette propagation, les gouvernements et les ONG ont réagi en créant des autorités chargées de vérifier les faits et en investissant dans la formation des médias sur la manière de repérer les articles suspects.
Certains régimes mettent également en œuvre des mesures plus strictes, telles que le blocage des outils de communication ou l'adoption de codes numériques pour limiter la diffusion de fausses informations.
Le manque de sensibilisation, le désir de publier des informations de manière réactive et la mondialisation des médias de masse signifient qu'il est aujourd'hui encore plus important pour les journalistes africains d'avoir accès aux outils et techniques dont ils ont besoin pour vérifier les faits.
Les "fausses nouvelles" sont plus complexes que le simple fait de savoir si une histoire ou une déclaration est vraie ou fausse.
La diffusion de fausses nouvelles peut prendre différentes formes ; certaines informations sont dangereuses mais sans intention malveillante, tandis que d'autres sont délibérément diffusées.
Les trois formes les plus courantes de fausses informations sont : la "misinformation" (fausse information, diffusée sans intention de nuire), la désinformation (fausse information, diffusée consciemment pour nuire) et la "malinformation" (lorsqu'une information authentique est partagée pour nuire - par exemple la vie privée d'un politicien pendant une élection).
Une autre raison pour laquelle les fake news persistent et évoluent continuellement peut être attribuée à divers médias sociaux et sociétés de publicité qui s'investissent dans la surmédiatisation de la désinformation comme une crise existentielle parce que c'est bon pour les affaires et parce que c'est un moyen d'éviter ou de nier les véritables racines des problèmes.
Alors que l'influence perturbatrice des fausses nouvelles laisse ses empreintes sur la politique mondiale, les ONG africaines se sont imposées comme des arbitres de vérification des faits, désireux de garder les politiciens sur leurs gardes, tout en formant les médias locaux sur ce dont il faut se méfier.
Des organisations comme Verifox Africa, créées pour lutter contre la diffusion de fausses nouvelles au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, sont considérées comme particulièrement vitales à l'approche des élections. Inspiré par Verifox, Desinfox Africa soutient les médias de six pays francophones pour améliorer la vérification des faits et la discipline éditoriale.
L'histoire récente de la Libye, marquée par la division et la fragmentation, comprend la censure de l'internet et la persécution des journalistes. La plateforme libyenne de surveillance de l'information Falso s'efforce de mettre en lumière les injustices commises par les médias, tout en signalant les informations suspectes et les discours haineux.
Les mythes concernant la propagation du Covid-19 et les craintes liées à la vaccination ont conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à créer l'Alliance pour une réponse africaine à la pandémie.
Nous identifions les fausses informations grâce à nos outils d'écoute des médias sociaux et nous les suivons lorsqu'elles se propagent rapidement", explique Sergio Cecchini, responsable de l'infodémie à l'OMS.
En collaboration avec 20 partenaires différents à travers le continent, l'Alliance démystifie les fausses histoires et les contrecarre avec des informations spécifiques et précises. Le réseau a produit plus de 250 vidéos jusqu'à présent, touchant environ 170 millions d'Africains.
Permettre au public de ne pas prendre les nouvelles au pied de la lettre et lui donner les moyens de le faire, tout en vérifiant le contexte des affaires courantes, est un moyen de lutter contre la désinformation.
Qu'il s'agisse des récents événements en Ukraine ou des affirmations douteuses des gouvernements lors des élections plus proches de chez nous, les jeunes utilisateurs des médias sociaux d'aujourd'hui sont habitués à voir des rapports de vérification des faits dans leurs fils d'actualité, notamment Africa Check et NewsVerifierAfrica.
Les nouvelles et les informations factuellement correctes permettent aux gens de faire des choix plus éclairés dans une société démocratique et sur d'autres questions d'intérêt public.
Ce qui implique que la recherche et la présentation d'informations agnostiques et vérifiées devraient encourager la bonne gouvernance et la responsabilité.
Malgré les conséquences néfastes des fake news, il existe plus de ressources de vérification des faits que jamais auparavant. Les organes d'information mondiaux et locaux qui vérifient les faits, comme la BBC et France24, contribuent à normaliser un paysage plus curieux et orienté vers la vérité.
Découvrez comment les jeunes Ghanéens utilisent les médias sociaux pour lutter contre la désinformation, s'exprimer et continuer à promouvoir le changement qu'ils souhaitent voir dans la société, dans le dernier film Beyond The Headlines d'Africa Verified.